26 février 2005
Vive les bonnes résolutions!
Je viens de relire mon dernier commentaire "bloguesque" histoire de me remémorer où j'en étais rendu... Ça ne fait que confirmer ce que nous savions tous déjà à propos des bonnes résolutions! Enfin. Alors, évidemment il m'est arrivée plusieurs trucs depuis le mois de janvier - mais bon; je ne vais pas vous raconter pleins d'anectodes en retard et tous ça - d'abord parce qu'elles ne me viennent pas vraiment à l'esprit et surtout parce que ça ne serait pas tellement pertinant - il me semble. Donc, pour en venir aux faits plus important; comme la plupart d'entre vous le savez, nous avons été mis à la porte de notre fameux 9e étage - "plus près du ciel, pas sûr!" pour se faire catapulter à gauche et à droite. Le tout dans les normes de toute bonne administration russe: c'est-à-dire dans le désordre et la désinformation. D'abord, nous avons évidemment appris notre déportation imminente à travers les branches américaines, (nos voisins américains, en fait) mieux informés que nous, il semblerait... Nous sommes donc allés confirmé l'information auprès de l'administration de l'obshejitie, croyant naïvement à une ségrégation qui n'incluerait que les dits américains, bruyants et festifs, qui s'attiraient sans arrêt les foudres des dijornaya (les gardiennes de l'obshi. si vous voulez - des vieilles madames dont certaines sont assez sympathiques et d'autres sont franchement revêches) Bref, quelle ne fut donc pas notre surprise (commentaire totalement ironique en réalité) d'apprendre que nous allions déménager dans un délai d'une semaine (plus ou moins, évidemment, les dates précises ne sont pas appropriées ici...) vers l'autre corpus de résidence. C'est à dire, un bâtiment moche et miteux dont les toilettes puent et n'ont pas de sièges, envahit par les coquerelles et qui tombe généralement en ruine. Évidemment, tous ça nous a précipité dans un vent de panique et d'inquiétude et nous avons donc tenter de négocier notre destinée по комнате (de chambre). Et, au bout du compte, on s'en est quand même bien sortie - Hervé se retrouve dans l'autre corpus mais dans une chambre simple toute rénovée et moi je suis maintenant seule canadienne détentrice d'une chambre simple dans le même corpus où j'étais avant. Ce qui est bien, parce que la plupart de mes amis habitent là et on a pas le droit (théoriquement) de revenir dans l'obshi passé une heure du mat. par exemple, et certaines dijornaya refusent les invités après 11hres du soir par exemple. Bon, bref.
Qui plus z'est
Nous avons repris les cours de russe et, en prime, cette session-ci nous avons un cours d'histoire de la culture russe ainsi qu'un cours de littérature; tous deux en russe, bien sûr, ce qui est chouette parce que ça nous fait plus de cours, plus cool qu'à la dernière session. J'ai aussi commencé à donner les cours qui servent supposément à payer pour ma chambre; je ne donne plus les cours de cinéma comme à la session passée mais plutôt deux cours de français; en fait, c'est surtout pour faire la discussion avec un groupe intermédiaire débutant et un groupe intermédiaire avancée. Jusqu'ici ça va plutôt bien, les élèves ne sont pas hyper-enthousiaste mais ils n'ont pas l'air de mourrir d'ennui non plus alors ça va. Je leur ai d'ailleurs fait écouter une chanson de Jean Leloup et ils ont plus ou moins apprécier mais je crois qu'ils se sont quand même bien marrés à traduire les paroles du texte. Et on a pu voir que plusieurs jeunes gens ne connaissent pas Edgar Allan Poe... Hum, jeunesse dévergondée - "dans mon temps..."!
Paradoxalement
C'est marrant parce qu'il y a encore quelques nouveaux venus qui se sont joint à notre groupe de Québécois et on a donc recommencé l'expérience balade dans Moscou avec les nouveaux qui voient tous d'un regard neuf et crédules et ça m'a amené à tenter de me remémorer comment je voyais Moscou quand je suis arrivée au début et c'est drôle comme c'est difficile maintenant de me remettre dans ce contexte. On dirait que je suis tellement habituée maintenant à ma vie à Moscou que la plupart des choses sont normales. Ce qui me semblaient bizarre au début est maintenant tout à fait normal. Je ne m'offusque plus vraiment du mauvais service dans les restaurants, les prix me semblent normaux, la manière qu'on les gens de s'habiller ne me frappe plus, je ne m'inquiète plus en général quand je me promène dans la rue, je suis habituée à arriver en retard à mes cours parce que la prof aussi est en retard. C'est comme un renversement du balancier: au début je devais sans cesse essayer de ne pas tout trouver inhabituel en me remémorant toujours que j'étais en Russie et maintenant, on dirait que je dois me rappeler que tous ce qui arrive n'est pas vraiment habituel pour moi compte tenu que c'est la Russie et que chez nous c'est différent. En tout cas. J'ai l'impression que tout ça est un peu confus... Hum, je vais donc aller me ballader un peu parmi les conducteurs - fous - de la Russie, marcher sur les trottoirs - mal déneiger et couvert de glace sans aucun sel - respirer l'air - puant et polluer - croiser des passants - pressés et désagréables qui nous foncent dedans sans s'excuser- et faire un grand sourire à Moscou!
En terminant, je souhaite, humblement (et sans trop y croire) réitérer mes voeux de blogs plus fréquents... J'ai trouvé un ordinateur où ça fonctionne alors, il n'y a plus de raison, n'est ce pas?
À bientôt!