Sunday, October 10, 2004

10 octobre 2004

Retards techniques

Bien chers lecteurs,
Quelques-uns d'entre vous m'avez fait remarquer dernièrement que les nouvelles fraîches commencaient à se laisser désirer dans mon carnet de voyage (appelons ceci comme cela pour le moment). C'était juste pour voir si vous y étiez attentifs... Euh, bon, d'accord. Peut-être y a-t-il eut léger relâchement, mais je ne suis quand même pas pour me mettre à écrire qeu des platitudes, non? Enfin. Quoiqu'il en soit - pour y aller avec le général, tout va très bien ici; on a encore reçus deux nouveaux québécois dans notre délégation, ce qui porte notre nombre à...19. Oui, ça fait beaucoup - qui plus est, il y en a encore un qui arrive cette semaine. Enfin, c'est pas grave; en général tout le monde est très cool et, ce qui est bien, c'est qu'il y a moyen de jaser avec des gens différents assez fréquemment. Évidemment, les petites gangs se sont formées mais il n'y a pas de guerre de clochers ou quoi que ce soit ni de grogne entre les groupes - en tout cas, pas trop de grogne. Bref, donc, hier soir par exemple, il y a eu une petite soirée pour souligner le départ d'un Français, au cours de laquelle presque tout l'obshijitie s'est rassemblée sur un étage, et là ça faisait vraiment beaucoup de gens - avec aussi des Italiens, une Allemande (qui parle un français impeccable d'ailleurs), une Américaine discrète (qui elle ne parle pas français) et puis une autrichienne, notre voisine en fait qui parle aussi français un peu. En fait, je suis vraiment étonnée de voir combien de gens parlent français, ne serait-ce qu'un peu. Et même, souvent quand les gens vous disent qu'ils parlent seulement un peu français et très mal, c'est généralement le moment de se mettre à discuter avec eux seulement en français et d'être impressionné. Bref, c'est vraiment fréquent chez les Européens de parler pleins de langues et je les trouvent chanceux pour ça. Bon sinon, les cours vont toujours bien, c'est vraiment plaisant maintenant on a 6 heures de cours toutes avec la même professeure, Maya qui est très interessante. Elle est excellente pour expliquer en russe un mot ou un idée que l'on ne comprend pas et généralement ça fonctionne bien. Qui plus est, le niveau du cours est bon, la plupart des gens y sont plus ou moins de forces égales alors ça va très bien. Cependant, elle ne donne pas de devoirs alors je devrai, je crois, reprendre ma discipline de cet été et recommencée à étudier un peu par moi-même à chaque jour si je veux m'améliorer vraiment rapidement. Qui plus est, ces temps-ci, il y a plus de Russes qui viennent à l'obshi, que ce soit des élèves des Québécois ou encore des amis d'échange de langues (genre discussion russe-français ou anglais). Alors voilà. EN gros, je commence à comprendre pas mal bien mais je "rush" encore beaucoup pour parler, en fait probablement surtout parce que je manque encore de pratique et ensuite parce que je continue à me dire que je ne parle pas russe, ce qui est mauvais. Mais bon, je tente d'y remédier. Voilà. Outre les cours de russe, il y a aussi les cours que je donne qui occupe un peu de mon temps. Surtout parce que ça me plaît et ça m'interesse comme matière alors au lieu de seulement préparer le cours, je me prends à me plonger dans le sujet, et je passes parfois une bonne partie de mon samedi enfermée au centre Moscou-Québec (c'est là où on donne les cours, il y a de la documentation, des livres, des films et des ordinateurs connectés à internet (et bientôt une impriamante même)). C'est un peu broche à foin comme endroit, il manque beaucoup de documentation et il faut souvent "s'arranger" pour que ça fonctionne en patinant un peu mais bon. Donc, dans mon cas, je donne les cours de cinéma québécois. Les cours sont en français, j'ai seulement trois élèves (en fait je devrais en avoir quatre mais il y en a une qui a disparue dès après le premier cours... oups :( ) Les élèves restant s'en sortent quand même bien - il y en a un dont le père vient du Congo alors il parle très bien français, un autre, Misha, est très interessé par les beuveries des Québécois (il semble qu'il y en ait un plusieurs l'an passé..!) non, sans blague, il est très gentil et curieux et lui aussi se débrouille bien en français, et puis, il y a aussi un autre garçon qui ne comprend que dalle; là c'est un peu pénible parce que je ne veux pas passer tout le cours à lui expliquer des trucs évidents mais je ne peux pas non plus juste lui dire de se taire et de faire semblant de comprendre. En tout cas, en général ça va très bien; je révise mon histoire du cinéma au Québec par la même occasion et je me tape pleins de classiques inconnus jusque là. (dont certains sont d'ailleurs exellent, tel Le Chat dans le sac, 1964 - note à Michaël; je pense pas que tu apprécies...je voudrais pas recréer l'effet Rosemary's baby ;) Bien, bien, quoi d'autre, hum...

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Le cirque! On est allé là la fin de semaine passée dans le cadre du super cours à Natasha de culture de la Russie mais sérieux c'était vraiment marrant. En fait, j'ai surtout apprécié les numéros impliquants les humains plutôt que les animaux. Entre autre, il y avait deux frères qui faisaient un numéro de jongleurs debouts sur des chevaux qui tournent autours de l'arène. Ça a l'air bidon comme ça, mais c'était quand même impressionnant. Et puis, il y avait aussi des ours qui sautaient à la corde, faisaient du vélo et faisaient des acrobaties sur des genres de poutres - mais ça c'était un peu triste selon moi parce que dans la vrai vie, les ours ça fait pas de vélo, n'est-ce pas? et je trouvais qu'ils avaient l'air un peu ridicule les pauvres. Bref, on a aussi vu une colonie de chiens savants, singes savants et chèvres savantes (quoiqu'elles avaient plus l'air indisciplinées que d'autre chose parce qu'elles essayaient sans arrêt de se sauver dans la foule... hrm) Ensuite, il y avait aussi les incontournables fauves, ou, on peut aussi dire les gros chats, qui étaient quand même impressionnants, ne serait-ce que par leur présence indolente. En fait, ce qui était le plus impressionant pour moi c'était de voir les deux frères jongleurs (qui faisaient aussi office de dresseurs de lion et d'amis des singes; quelle polyvalence!) s'adresser aux lions d'un air peu impressionné pendant que ceux-ci leur grondait fréquemment au visage en leur montrant des crocs. Perso, j'aurais pas voulu être dans la cage avec eux, si gros chat fussent-ils... Mais là, ce qui était un peu triste c'est que de toute évidence ces pauvres bêtes apprennent à bien se tenir à force de coups de fouet et de baton (faute de chaise, peut-être) bref. Bien sûr, on pourrait ouvrir le débat à savoir si toutes ces bêtes sauvages ne sont pas réellement mieux en captivité comme ça, là où elles n'ont pas besoin de chasser pour survivre et où les conditions de vie sont tout de même plus facile que dans la jungle, je suppose, où les blessures et la faim menacent constamment. Mais bon, je doute. Remarquez, quand on voit les milliers de chiens errants qui traînent à Moscou on a tendance à se dire en soi-même "pauvres bêtes abandonnées", surtout maintenant qu'il commence à faire froid et qu'on peut parfois les voir grelotter. J'ai presqu'envie de me mettre à me balader avec des morceaux de bouffe pour eux dans ma sacoche mais j'aurais peur qu'il ne la mange... (la sacoche s'entend, pas la bouffe qui leur est destinée). Mais bon, qui sait vraiment ce quand pense les lions et les ours après tout. De toutes façons on a passé une excellente soirée, et puis il y avait aussi les équilibristes (vachement impressionannts) les funambules (eux aussi) la danseuse de hoola hoops (ouais, vous essaierez vous de faire tourner une cinquantaine de cerceaux en même temps autours de vous!) Et etc., ce qui était drôle aussi c'était d'entendre nos amis les Québécois, dont un en particulier, Mathieu, un mec très sympa., en fait, il vient de l'île du Prince Édouard, reconnu pour son exubérance, qui hurlaient à pleins poumons sous le chapîteau, s'attirant les regards incrédules de la foule, les "arrêtes! arrêtes!" de l'amie de Natasha qui nous accompagnait (celle-ci nous ayant d'ailleurs discrètement "dompés" là quelques minutes après le début de la représentation) et les remerciements expansifs (oui, oui, ça se dit en français aussi, j'ai cherché!) des artistes qui eux, du moins, semblaient appréciés notre engouement...criant. Voilà pour le cirque. Prochaine sortie avec Natasha; un opéra au nouvel opéra de Rimski-Korsakov je crois, Schéhérazade. Enfin, ça devrait. On avait le choix entre ça ou Carmen, mais moi Carmen ça me branche pas du tout on s'entend. ...l'amour est enfant de bohème, bouah ça fait peur. Je m'escuse Moumou mais je peux juste penser à toi entrain de... comment on dit déjà? t'exprimer? dans la cuisine sur le thème de Carmen et là, j'en ai assez entendu, dis-je. Euh, je veux dire, ça ne saurait être mieux cantaté dans un opéra de Moscou je suppose ;) eheh! Enfin, bref. Je vais voir.

Dans un tout autre ordre de ville...

Eh bien, oui. Après quatre mois dans la pollution moscovite à scrupter les hauts buildings staliniens tout de poussière revêtus, j'ai fini pas prendre mon arrière-train à deux mains (c'est poétique, non?) et l'entraîner dans le train (shouah!) direction ancienne capital nordique (merci Hervé pour ces derniers mots qui resteront marqués dans la postérité - ah non, attend, c'était pas plutôt:" Y'é quelle heure là?" :p Euh, oui bon. Voila - à la recherche de St-Petersbourg nous sommes allés! On est donc partis à quatre: Hervé, moi, Mike (noter ami américain qui habitent en apart.) et Gerhard (ami autrichien vivant dans le même apart que le précédant amér.). Nous avons donc pris un train de nuit, plus lent, moins coûteux, plus de nuit, pour nous rendre dans la Venise du nord. Départ vendredi soir, 23h30 - arrivée à Peterbourg - 8h30, le lendemain matin. C'est quand même long vouz avouerez. Enfin, le train était assez comfo. on avait chacun une petit couchette avec matelas et draps propres (youhoo!) et les toilettes étaient infects - masi ça, c'est incourtounable. Le voyage s'est donc bien passé, j'ai réussi à somnoler un peu (je m'aperçois que je ne peux pas vraiment dormir dans des endroits envahis d'étrangers...) Arrivés à Peters (c'est long comme nom de ville, vouz voyez?) on s'est tout de suite trouvés une chambre à louer dans un apartement du centre pour la gang. C'était pas tellement dificile compte tenu qu'il y a pleins de madames qui n'attendaient que ça sur le quai de gare, une coutume qui n'existe pas à Moscou - mais bon, Moscou est beaucoup moins hospitalière aux tourisme et du fait, beaucoup moins touristique que Peters. La chambre était finalement assez crade, poussièreuse, des lits très peu comfortables, des draps sales une douche horrible et un lavabos plein de vomit (et ce, pendant trois jours de temps...). Vous remarquerez que je ne commente pas sur la toilette, je vous laisse simplement déduire... Enfin, ce n'est pas tellement grave compte tenu que la seule raison pour laquelle on allait dans cette chambre était pour y dormir. Donc, après avoir déniché la chambre, notre découverte de Petersbourg a vraiment commencé (mais pas avant d'avoir petit-déjeuner au maudit Cofee house là où ça coûte 10$ pour un café et un sandwich pré-fabriqué... Enfin. Bref. Passons. En général, Petersbourg est une ville beaucoup plus belle que Moscou. Tout y est plus propre, plus entretenu - les buildings n'ont pas tous l'air de tomber en ruine (certains, quand même, mais la plupart des beaux édifices styles classiques etc. aux couleurs typique bleu, vert et jaune pâle sont quand même bien entretenus et fréquemment repeints). Je dirais que c'est moins beau que Vienne comme ville - qui est mon seul point de comparaison européen, hélas. Parce qu'en effet, St-Petersbourg est reconnu pour être la ville occidentale de la Russie. En fait, c'est dans ce but précis que Pierre le Grand la fit construire, n'est-ce pas. Et avec les canals qui entrecoupent la ville un peu partout c'est vraiment une atmosphère plaisante. L'ambiance générale qui se dégage de Petersbourg est beaucoup plus tranquille, paisible que celle de Moscou. On peut se balader tranquillement, s'arrêter quelques minutes dans les petits parcs qui sont partout dans la ville, et ce sans détonner sur le reste de la foule qui ne galope pas sans cesse comme c'est le cas ici. Autre phénomène bizarre à St-Pet. , qui ne vous dira probablement pas grand'chose par contre... c'est la quasi-absence de kiosques. Ici, les kiosques sont partout, à chaque coin de rue il y en a 20 alors qu'à St-Petersbourg il n'y en a presque jamais. Ce qui contribue sans doute aussi à l'aspect propre de la ville (quoique, je suis une partisanne des kiosque personnellement). Alors, donc, la fin de semaine s'est très bien déroulé - aucun évènement choquant - si ce n'est que je n'ai pas réussi à aller visiter l'Ermitage - qui, comme bien des musée à la manie d`être fermé le lundi. Quoique, ce n'est pas pour ça que j'ai manqué l'occasion d'aller le visiter. En fait, je ne sais pas trop, les horaires coïncidaient plus ou moins - enfin. De toute façon j'escompte bien y retourner éventuellement bientôt - ne serait-ce que pour prendre un petit break de Moscou. Je me suis quand même rendue compte dans ce voyage que j'apprécie Moscou plus que je ne le pensais, mais quand même parfois ça fait du bien de pouvoir oublier brièvement les millions de personnes qui nous entourent (et à St-Pet., c'est possible). Voilà donc, en sommes, une petit voyage reposant qui a fait du bien. Et me voilà déjà de retour (depuis une semaine) dans l'obshi. bruyants et remplis de Québécois! Je n'ai pas d'autres plans dans l'immédiat - si ce n'est continuer de lire Guerre et paix que je n'ai toujours pas terminé à ce jours. (mais ça approche!)
Alors, voilà - amusez-vous bien et que la chance soit avec vous! À bientôt

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